1 mars L'avion de Lufthansa dans lequel je somnole se pose sur la piste de l'aéroport de Bole à Addis Ababa, capitale de l'Éthiopie. Il était 21h45 lorsque les pneus cognèrent le tarmac effacé par la nuit, bang, d'un heurt appréhendé mais brusque comme un coup de feu, nous faisant tous sursauter dans l'aéronef. Il n'y avait que le cockpit qui connaissait le moment exact de l'impact: nous, passagers, venions de vivre notre atterrissage à l'invisible. Assis dans l'allée centrale, je n'ai eu aucun accès aux hublots de tout le vol Franckfort-Addis Ababa. Par dessus l'épaule des passagers, j'avais pu entrevoir quelques points lumineux dans la noirceur en approchant la capitale, mais c'était tout. Aucune idée donc de l'étendu de la ville, ni même dans quel décor je m'injecte. La nuit, tous les chats sont gris.
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